CONCEPT CAFE SUSPENDU
LE CONCEPT DU CAFE SUSPENDU
Ce concept pourrait s'adapter à d'autres activités ?! L'atelier Arèla vous propose d'essayer !
Certains me disent ne pas pouvoir se payer une séance ou un stage à l'atelier, ou d'autres activités importantes pour eux pour que leur vie ne soit pas qu'une survie quotidienne... Bien sûr, il y a déjà des solutions comme payer en plusieurs fois, le souhaiter auprès de ses proches en cadeau d'anniversaire, de noel, etc... proposer du troc qui intéresse l'autre partie...
D'autres me disent que mes tarifs ne sont pas assez élevés et que je ne respecte pas la valeur des pratiques proposées...
Entre etre accessible à tous et avoir un revenu respectueux, mon coeur balance...
J'en connais quelqu'uns dans mon cas :) : n'hésitez à diffuser ce concept, à reprendre cette proposition, à l'améliorer !
Allez ! Essayons !!!
Une tirelire-cagnotte avec un tableau offre/demande vont être créés !
La liberté créative est ouverte à chacun pour matérialiser ce qu'il offre ou ce dont il souhaite bénéficier. Les demandeurs/receveurs peuvent aussi proposer du troc de services... Soyez créatif !
L'anonymat est garanti afin que chacun soit à l'aise et les receveurs d'aujourd'hui, sans emploi ou à très faible revenu, seront peut-être les donneurs de demain... et inversement...
Bien sûr, certains diront que c'est idéaliste et qu'il y aura toujours des profiteurs, des culottés égoïstes et avides, qui abusent des bonnes volontés, réclamant " leur dû " parfois même convaincus d'être vraiment défavorisés... peut-être mais si peu... ceux-là s'entendront peut-être raconter, un jour ou l'autre, le conte du Coeur du Baobab...
LE COEUR DU BAOBAB
Un jour de grande chaleur, un lièvre fit halte à l'ombre d'un Baobab. Il s'assit et contempla au loin la brousse bruissante sous le vent brûlant. Il se sentit infiniment bien.
"Baobab" pensa-t-il "comme ton ombre est fraiche et légère dans le brasier de midi ! "
ll leva le museau vers les branches puissantes. Les feuilles se mirent à frissonner d'aise, heureuses des pensées amicales qui montaient vers elles.
Le lièvre rit en les voyant contentes.
Il resta un moment béat, puis clignant de l'oeil et claquant la langue, pris de malice joueuse et gentille dit ceci :
- Certes, ton ombre est bonne, dit-il. Assurément meilleure que ton fruit !
Je ne veux pas médire, mais celui qui me pend au-dessus de la tête m'a tout l'air d'une outre pleine d'eau tiède.
Le Baobab, dépité d'entendre ainsi douter de ses saveurs, après le compliment qui lui avait ouvert l'âme, se piqua au jeu. Il laissa tomber son fruit dans une touffe d'herbe. Le lièvre le flaira, le gouta, le trouva fort délicieux. Alors il dévora, s'en pourlécha le museau, hocha la tête.
Le grand Arbre, impatient d'entendre son verdict, retint son souffle.
- Ton fruit est délicieux! admit le lièvre. Puis il sourit, reprit son allegresse taquine, et dit encore:
- Assurément, il est meilleur que ton coeur ! Pardonne ma franchise, mais ce coeur qui bat en toi me parait plus dur qu'une pierre.
Le Baobab, entendant ces paroles, se sentit envahi par une émotion qu'il n'avait jamais connue. Offrir à ce petit être ses beautés les plus secrètes. Dieu du ciel, il le désirait, mais tout à coup, quelle peur il avait à les dévoiler au grand jour !
...Et lentement, il entrouvrit son écorce.
Alors apparurent des perles, des colliers, des pagnes brodés, des bijoux d'or et de pierres précieuses ! Toutes ces merveilles qui emplissaient le coeur du Baobab se déversèrent à profusion devant le lièvre dont les yeux s'éblouirent !
- Merci, Merci !! tu es le meilleur et le plus Bel Arbre du monde, dit-il tout heureux comme un enfant comblé et ramassant fiévreusement le magnifique trésor.
Il s'en revint chez lui, l'échine lourde de tous ces biens. Sa femme l'accueillit avec une joie bondissante. Elle le déchargea à la hâte de son fardeau, se revêtit de pagnes et s'orna des colliers, puis sortit dans la brousse, impatiente de s'y faire admirer de ses compagnes.
Elle rencontra la Hyène. Cette charognarde, éblouie par les enviables richesses qui lui venaient devant, s'en fut aussitôt à la tanière du lièvre, et lui demanda où il avait trouvé ces trésors ! L'autre lui conta ce qu'il avait fait et dit à l'ombre du Baobab.
La Hyène y courut, les yeux allumés, avide des mêmes biens. Elle y joua le même jeu.
Le Baobab, que la joie du lièvre avait grandement réjoui, à nouveau se plut à donner fraicheur, puis la musique de son feuillage, puis la saveur de son fruit, et enfin, la beauté de son coeur!
Mais... quand l'écorce se fendit, la hyène se jeta sur les merveilles offertes comme sur une proie, et fouillant des griffes et des crocs les profondeurs du grand Arbre pour en arracher plus encore, elle se mit à gronder :
- et dans tes entrailles, qu'y a-t-il ? Je veux aussi dévorer tes entrailles ! Je veux tout de toi, jusqu'à tes racines ! Je veux tout, tu entends ?!
Le Baobab, blessé, déchiré, prit d'effroi et de chagrin aussitôt se referma sur ses trésors et la hyène insatisfaite et rageuse s'en retourna bredouille vers la forêt.
Depuis ce jour elle cherche désespérément d'illusoires jouissances dans les bêtes mortes qu'elle rencontre, sans jamais entendre la brise simple qui apaise l'esprit.
Quant au Baobab, il n'ouvre plus son coeur à personne. Il a peur. il faut le comprendre : le mal qui lui fut fait est invisible, mais non moins grand.
Conté par Henri GOUGAUD
"En vérité, le coeur des hommes est semblable à celui de cet Arbre Prodigieux :
empli de richesses et de bienfaits.
Pourquoi s'ouvre-t-il si petitement, quand il s'ouvre?
De quelle hyène se souvient-il ?..."